Présentation du livre |
« Le plus dur métier, c’est celui de parents » disait Freud. Pourtant c’est le seul que nous n’apprenons pas ! Pas d’étude, ni diplôme, ni certificat attestant nos compétences en la matière, rien ! Si ce n’est le retour de nos enfants devenus grands, réussissant ou non leur cursus de vie, preuve ou pas de notre capacité à être parents. Impossible alors de revenir en arrière et de corriger nos erreurs, nous n’avons droit qu’à un seul essai ! Si nous avons raté, bâclé ou bien si nous n’étions pas prêts à affronter cette tâche délicate, il est trop tard, le mal est fait !... Etre des parents conscients, c’est le devoir que nous avons à l’égard de nos enfants et à l’égard de nous-mêmes. Parce que la conscience et la connaissance sont plus constructives que l’amour. Évidemment, l’amour filial ne nous délivre pas un diplôme de « parents » ! Notre droit est d’apprendre à connaitre, à considérer « les enfants ». Ceux que nous avons été et ceux que nous avons mis au monde. Les connaitre pour les comprendre, nous comprendre. Les considérer pour les aimer correctement, nous aimer correctement et réussir l’entreprise de notre vie.
Être des parents conscients et pas seulement des parents aimants ! Comme si l’arrivée d’un enfant et le fait que nous l’aimions nous donnaient les clés de la parentalité. Comme si l’innocence du nouveau né et l’attachement ontologique accréditaient nos compétences du même coup. Mais qui nous apprend à être des parents si ce n’est nos propres parents et leurs erreurs, incompétences, maladresses et fausses croyances. Nous devons changer de regard sur ce qui nous a été légué et créer une nouvelle façon d’être des parents. Plus des parents tout puissants qui répètent souvent malgré eux les inconsciences passées mais des parents qui savent, des parents empathiques qui se souviennent avoir été des enfants et souvent des enfants souffrants, des enfants soumis à l’autorité et à l’ignorance. Il ne s’agit plus de dresser, ni d’éduquer mais d’accompagner, de comprendre et d’oser se mettre à la place de l’enfant naissant et évoluant. Notre devoir de parents est d’arpenter le chemin de l’accompagnement conscient.
L’enfant, lui, assujetti au regard parental se sur-adaptera à toutes les demandes, qu’elles soient dites ou non dites, à tous les projets secrets ou révélés, à toutes les situations justes ou injustes et tout cela au prix de son authenticité pour obtenir la reconnaissance et l’amour de ses parents. Quoiqu’il vive, il s’en sentira toujours responsable et parfois coupable. Nous devons le deviner, le libérer de nos croyances, de nos transferts, de notre égo.
Le seul devoir de nos enfants est de réussir leur vie pour valider notre bienveillance. Cette délicatesse psychologique nous la tenons entre nos mains, apprendre à devenir des parents conscients devrait être obligatoire !
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