Réponse : être une bonne mère, c'est surtout trouver la juste distance entre ce que l'on donne à nos enfants et ce que l'on se donne à soi même... et comment aimer sans se sacrifier, sans se culpabiliser, en permettant l'autonomie... l'expression des ressentis !
deviner, anticiper, jusqu'à l'apparition du langage, semble indispensable, inéluctable, compréhensible, empathique et accepter de se tromper, de ne pas être tout puissant. dès que le langage apparait et même dès le "pointé du doigt" l'enfant apprend à formuler une demande par dessus son désir... il apprend à demander pour obtenir, il apprend à ne pas préférer être deviner et finir par ne plus ressentir... ne plus désirer... et croire que c'est de l'amour... (qu'une fois devenu grand il réclamera à son conjoint).
Une bonne mère est une mère qui répond à une demande parce qu'elle en a le choix. Lorsque l'enfant dit " j'ai faim", il ne fait pas de demande, il exprime un état qui ne sous entend pas d'action de la part de sa mère... une demande c'est : "j'ai faim, tu veux bien me faire à manger !"... une sensation exprimée, une demande, une frustration dû à l'attente, une satisfaction, une gratitude... la juste distance pour chacun...
si une mère se croit bonne parce qu'elle réagit à un 'j'ai faim" ou pire, à rien d'exprimé mais à quelque chose de codifié comme c'est l'heure du gouter, pour préparer un gouter à son enfant qui n'a rien demandé... elle se trompe... elle s'oublie au passage et fabrique sans le savoir un enfant "ingrat" qui attendra d'elle toujours plus de "divination"... pour le satisfaire.
Une bonne mère respecte la juste distance qui permet que chacun tricote son bout de relation... "tu me demandes, je réponds dans la mesure de ma disponibilité... au rythme qui est le mien..." une demande attire un remerciement, l'empathie de l'enfant envers sa mère... et une mère heureuse permet des enfants heureux capables de patience.
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